A l'intersection - Pour que les ailes tombent (titre provisoire)
Création 2026
"L'intersectionnalité est une sensibilité analytique,
une façon de penser l'identité et sa relation au pouvoir.
Ce terme a mis en lumière l'invisibilité de nombreuses personnes au sein de groupes
qui les présentent comme leurs membres, mais échouent souvent à les représenter...
Toutes font face à des vulnérabilités qui reflètent les intersections
entre le racisme, le sexisme, le classisme, la transphobie, le validisme, etc."
KIMBERLE CRENSHAW
De nouveaux axes d’inspiration s’imposent à Sophia Perez avec la maturité des propos et démarches de la compagnie. Après s'être penchée sur l'identité culturelle, puis de genre, puis sur des récits de migrations et après avoir découvert le monde des malentendants également avec une comédienne en langue des signes autour de DESIDERATA, Sophia semble être au moment de se saisir de l’intersectionnalité, qui est le phare qu’elle se pose pour cette nouvelle création, notion découverte et approfondie lors de formations sur le féminisme et la transformation sociale qu'elle continue de suir.
Elle réunira donc 4 artistes de cirque, son art, car il est nécessaire de compter des artistes capables d’aller au bout de leurs qualités émotionnelles, sensibles, intellectuelles et surtout physiques, ainsi qu’une comédienne LSF, une chanteuse musicienne, et un danseur togolais. Un septet hétéroclite réjouissant et flamboyant.
A l'Intersection-pour que les ailes tombent, réunira donc des artistes concernés.ées, (communautés queer, racisée, en lien au handicap), avec des points de vue situés (différentes nationalités, différents genres, différentes classes sociales) et d'autres privilégiés.ées (français.es blancs.ches cis hétéro valides), qui empoigneront la notion d'alliance dans une démarche inclusive et efficiente pour s'adresser au plus grand nombre.
Le cœur sera comme à notre habitude de travailler ces questions avec une ambition sous tendue de sensibilisation pour provoquer peut-être des prises de conscience, points de départ à toute révolution lumineuse. Les processus création et diffusion sont également pensés en lien aux associations qui travaillent toute forme de discrimination pour être toujours plus agissants.es et au plus près de la sphère civile.
Un croisement, comme un point de départ, une tendre invitation au monde à prendre une direction de coopération.
Processus de création
Avec 4 semaines de laboratoire préalables en 2025, nous plongerons dans différents médias de ressources documentaires, le “savoir froid”et nous approcherons en parallèle des acteurs.ices de terrain, avec des rencontres, immersions auprès d'associations travaillant autour des discriminations (de genre, de culture, en lien à l'audisme...) pour récolter également du “savoir chaud”.
Cécile Yvinec, artiste Cabas, sera présente pour enregistrer les échanges, et fabriquer une trace audio vivante, ressource tout au long de la création et portée peut être jusqu'au plateau.
S'en suivront 8 semaines de création avec les 7 interprètes au plateau et l'équipe artistique de 6 personnes qui les encadre en relai (mise en scène, chorégraphie, création musicale et lumière, création costume, équipe administrative).
Puis, comme pour chaque oeuvre de la compagnie, nous mènerons 2 semaines d'adaptation à l'espace public car c’est aujourd’hui pour nous une nécessité artistique et politique.
Les premières en salle auront lieu en Octobre 2026 au Cirque Jules Verne.
Les premières en espace public auront lieu au printemps 2027.
La diffusion s’organise déjà et invitera les associations des territoires aux représentations et à des rencontres/ateliers à imaginer avec les structures accueillantes.